Le Petit Robert du letterpress
Amalgame : opération qui consiste à rassembler différentes impressions prévues avec les mêmes couleurs et sur le même papier afin d'économiser du temps et de l'argent... peut être particulièrement utile pour une suite de faire-part de mariage, par exemple.
Aplat ou à-plat : dans le métier cela désigne une surface imprimée d'une couleur uniforme, mais autant vous avertir, avec les papiers non-couchés, souvent texturés, et l'ancienneté du procédé ce ne sera jamais aussi parfait qu'en offset ou en sérigraphie… ne dit-on pas du letterpress "la beauté de l'imperfection" ?
Bon à tirer (BAT) : après commande, c'est la dernière épreuve de contrôle qui vous sera soumise pour lancer la production. Une dernière chance de vérifier qu'il n'y a pas d'erreur (ou de coquille dans le jargon) car cet accord engage votre responsabilité pour la suite de la fabrication. Vous êtes prévenus !
Bord tournant : il s'agit de la marge interne entre le visuel et le format final. Nous recommandons d'une manière générale 4 mm sur les cartes de visite et 5 mm sur les plus grands formats, à moins que vous ne souhaitiez travailler à bords perdus…
Bords perdus : si vous voulez une impression dite à "bords perdus" où le visuel va jusqu'au bord du papier (sans marge), il est impératif de prévoir un débord de 3 mm, c'est-à-dire une partie imprimée venant à l'extérieur du format de page qui sera supprimée lors du massicotage.
Calage : ce terme désigne à la fois le repérage de chaque couleur sur la feuille de tirage et le réglage de l'encrage. Pour ceux qui se poseraient la question "oui tout est fait avec précision grâce à deux outils indispensables dans le métier : l'œil et la main".
Cellulose : c'est la matière fibreuse qu'on obtient du bois, du coton, du lin, du chanvre et d'autres végétaux, indispensable à la production de pâte à papier et donc à la fabrication des jolis papiers qu'on utilise.
Cliché : plaque de métal ou de polymère gravée en relief destinée à l'impression typographique (= forme imprimante). Il y a autant de clichés à graver qu'il y a de couleurs utilisées dans le visuel à imprimer. Et comme chaque couleur doit être correctement calée en machine, plus il y a de couleurs plus ça coûte cher et demande de temps... Pour être plus direct, si votre budget est limité, commencez par réduire le nombre de couleurs et/ou de calages.
CMJN (ou CMYK pour les english) : l'acronyme qui désignent les quatre couleurs primaires de l'imprimerie : Cyan, Magenta, Jaune (« Yellow ») et Noir (« K » pour « Key » désignant la couleur noire, celle qui va apporter tous les détails de l'image). Maintenant que vous savez ça oubliez le pour votre envoi de fichier car nous on travaille en tons directs...
Compte fils : désigne la loupe à fort grossissement, montée sur charnière, pour examiner les détails d'un cliché ou d'une impression (quand l'œil ne suffit plus...).
Coquille : autrefois l'erreur de composition du typographe, ou plus généralement la faute d'orthographe d'une ou plusieurs lettres. Un autre mot, moins convenable, est resté dans l'histoire grâce au typographe qui oublia le "q"...
Corps : c'est la hauteur totale d'un caractère typographique, exprimée en point. Nous recommandons de ne pas descendre en dessous de 7 pt (selon polices).
Couché : non, on ne fait pas d'éducation canine, il s'agit ici d'un type de papier ayant subi un traitement de surface lui donnant un aspect lissé et donc peu intéressant en letterpress… donc on les oubli et on les laisse aux autres techniques d'impression.
Débossage : sérieusement, vous n'avez toujours pas compris ?
débossage = enfoncement = creux, c'est donc quand on imprime avec beaucoup de pression (et toujours de passion) ! Ce débossage peut être encré ou non et dans ce cas on parle de débossage à sec (= sans encre).
Découpe (forme) : c'est la forme qui va être fabriquée à l'aide de filets en acier coupeurs et raineurs, destinée au pliage et à toutes les découpes qui ne peuvent pas être faites au massicot. Et ça se passe toujours sur notre vieille et bonne presse.
Défonce : le terme pourrait prêter à confusion dans cette liste mais je vous rappelle qu'on parle de termes techniques d'imprimerie, s'il vous plaît ! La défonce n'est autre qu'une réserve de couleur, zone évidée d'une couche de couleur.
Dégradé : diminution progressive des trames pour en varier l'intensité. Avec la résolution du letterpress cela signifie que l'on diminue la taille ou l'espace des points de la trame.
Dorure à chaud : cette impression à chaud consiste à transférer une pellicule de pigments colorés sur le papier à l'aide de la chaleur qui agit sur une colle thermofusible. Les pigments peuvent être dorés, argentés, mats ou brillants, à diffraction, nacrés, transparents ou en couleur… ça tombe bien nous en sommes équipés depuis 2023...
Façonnage : dernières opérations qui, par pliage, découpe, perforation, assemblage, encartage, piqûre, couture, reliure, etc., donnent aux imprimés leur forme définitive.
Fond perdu : idem bords perdus, impression jusqu'au bord du papier d'une illustration qui sera alors rognée lors du façonnage. Dans ce cas, prévoir un débord de 3 mm sur la maquette graphique.
Gâche : ou passe, c'est la quantité (incompressible) de papier nécessaire au calage d'une machine avant d'obtenir une bonne feuille.
Gaufrage : procédé d'impression permettant d'obtenir des motifs en relief à l'aide de clichés en creux et de contreparties en relief. Si un encrage est fait en même temps que le gaufrage on parle alors de timbrage, ce qui est impossible à faire avec notre presse (la solution implique de faire une impression puis un gaufrage par dessus).
Grain (papier) : rugosité plus ou moins importante de la surface d'un papier. On parle de grain fin, moyen ou fort, torchon, feutre...
Graisse : épaisseur du dessin d'une lettre. Un caractère peut avoir plusieurs graisses : léger, maigre, book, demi-gras, gras, extra-gras. Si on travaille avec des graisses légères, il convient de vérifier que celles-ci sont au moins égales à 0,5 pt.
Grammage : poids d'un mètre carré de feuille de papier ou de carton.
Imperfection : tout le charme du letterpress...
Main : rapport entre l'épaisseur et le grammage du papier. On dit qu'un papier a de la main lorsqu'il paraît épais par rapport à son grammage, c'est souvent ce qui est recherché en letterpress, puisqu'ainsi le papier va plus facilement se déformer.
Maquette : projet informatique tentant de donner l'aspect de ce que sera l'exemplaire imprimé.
Massicot : le nom de l'inventeur de la machine du même nom… tout ça pour bien couper du papier.
Offset : technique d'impression la plus couramment utilisée de nos jours et qui se base sur le principe de répulsion entre l'eau et l'encre grasse.
Pantone ou PMS (Pantone Matching System) : système international de référence de composition des couleurs directes d'encres d'impression. Pour résumer, un sacré livre de recettes qui rassemble toutes les formules pour préparer n'importe quelle couleur.
Paquetage : on bichonne vos imprimés dans de jolis emballages.
Passe : non ce n'est toujours pas ce que vous croyez… allez plutôt voir du côté de gâche.
Prise de pinces : endroit où la feuille est prise par les pinces dans la machine, et donc une zone de la feuille de tirage qui ne pourra pas être imprimée.
Rainage : façonnage en machine à l'aide d'un filet raineur afin d'obtenir un pliage net pour tout grammage au-dessus de 170g/m2.
Repérage : mise en place manuelle et précise de chaque forme imprimante pour obtenir un placement exact des couleurs les unes par rapport aux autres lors de l'impression.
Repiquage : impression complémentaire d'un ouvrage déjà imprimé.
Roulage : action de faire tourner la machine après réglage d'une bonne feuille. Comme je dis, quand la machine roule, tout va ;)
Simili : image demi-teinte tramée réalisée d'après un document comprenant des dégradés de valeurs, par exemple dans le cas d'une photo.
Tirage : action de tirer une épreuve c'est-à-dire de l'imprimer. Par extension ce terme est devenu synonyme d'édition.
Typographie : OK, next !
Vectorisé : tracé d'un dessin par coordonnées de points. L'idéal est de nous envoyer votre maquette avec les textes vectorisés, sinon on vous demandera de nous fournir la police.
Vélin : peau de veau utilisée en reliure d'art et qui a donné son nom au papier d'écriture de haute qualité ne présentant pas de vergeures.
Vergé : Papier à matières présentant de fines lignes parallèles visibles dans le filigrane du papier, appelées vergeures.
Du beau papier
Nous avons sélectionné auprès de différents fournisseurs plusieurs papiers particulièrement adaptés au procédé d'impression letterpress.
+ Couleurs Pantone ®
Laissez parler votre créativité ! Osez les couleurs fluo, classiques ou tendances en choisissant parmi toute la gamme du nuancier Pantone.
+ Dorure à chaud
...ou marquage à chaud, transfert d'un film métallique (or, blanc, cuivre, couleurs, holographique et bien plus) le haut de gamme pour une finition luxe !
+ Effet « letterpress »...
...ou débossage, c'est le creux qui accompagne l'impression lorsque la feuille de papier est mise sous pression. Tout l'intérêt du letterpress !